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L'engrain
( ou petit épeautre)
Histoire
La collecte d'engrain sauvage a dû précéder de plusieurs millénaires sa mise en culture. Des restes en ont été trouvés datant de 10000 - 9000 av. J.-C. à Tell Abu Hureyra et de 8000 av. J.-C. à Mureybit (nord de la Syrie).
L'engrain cultivé apparaît vers 7000 - 6000 av. J.C. des piémonts de l'Anatolie à l'ouest de l'Iran. Il se répand ensuite en Palestine, puis au Proche-Orient, mis à part les zones les plus chaudes. Alors qu'il était resté jusqu'alors moins important que l'amidonnier et l'orge, il participe aux débuts de l'agriculture à Chypre et en Grèce vers 6000 av. J.C., et devient une des céréales importantes dans les Balkans puis dans la région danubienne vers 4500 - 4000 av. J.C., souvent en mélange avec l'amidonnier. Par contre, il reste rare au début de l'agriculture dans l'ouest de la Méditerranée (5000 av. J.C.).
L'engrain se retrouve dans les cités lacustres néolithiques de Suisse, du Wurtemberg et de Thuringe. Il est resté important en Europe pendant tout l'Age du Bronze, alors qu'il est progressivement remplacé par des blés nus au Proche-Orient.
L'épeautre est un grain rustique, qui demande peu d'eau, a de faibles rendements et ne supporte pas le moindre apport d'engrais. C'est d'ailleurs pour cette raison que sa culture a été oubliée très longtemps au profit de celle du blé, d'autant que le grain d'épeautre est recouvert d'une balle qui représente 30% du poids de la graine, et qui nécessite un décorticage après le battage. Autant dire que pour ceux qui courent après les rendements économiques, l'épeautre n'avait aucun intérêt !
Propriétés
L'engrain donne un grain tendre, qui peut être consommé tel quel, comme du riz, et a des valeurs nutritives supérieures au grand épeautre. Il est notamment très riche en magnésium, en phosphore et en calcium (autant de calcium dans 100g de grain que dans deux verres de lait !), et contient les huit acides aminées essentiels.
On redécouvre cette céréale pour la qualité de ses protéines, et sa richesse nutritive. Etant donné qu'elle a été totalement oubliée de la sélection variétale, son peu de gluten est de bien meilleure qualité que celui des blés actuels ; elle est donc bien tolérée par les personnes intolérantes au gluten.